Chères Hormones,
Cela fait deux mois que l'on se connaît. Notre rencontre a été musclée, mais j'étais ravie de faire votre connaissance. Vos amies, les crises de larmes, un peu moins. Mais franchement, mes chères Hormones, est-ce vraiment nécessaire de venir accompagnée de mesdames Nausées et Vomissement ? J'aurais apprécié votre présence sans vos cousines...
Enfin, ce qui est fait et fait ! Avec l'habitude, j'ai fini par accepter la présence permanente de Nausées et Vomissements, et quelque part elles me permettaient de ne jamais oublier le but de votre présence à toutes : la préparation du nid pour le Harricot Magique.
Bon, Mme Vomissement aurait pu éviter de me rendre visite en plein boulevard Saint-Germain, à Paris, mais passons...
Depuis une semaine, vous et vos cousines se font moins présentes. Je vous avoue que je ne vous oublierai jamais, mais pour vous dire la vérité : je suis bien heureuse de sentir que vous quittez le navire petit à petit ! Oh vous êtes toujours là, mais vous êtes moins intrusives, un peu comme si vous aviez fini par comprendre que notre cohabitation forcée pouvait bien se passer.
Alors merci chères Hormones, de m'avoir fait entrer dans la grossesse de plein pied. Merci aussi d'avoir su comprendre quand cela devenait insupportable, pour vous faire moins pressantes.
Je ne vous dis pas à bientôt, je pense que vous le comprendrez.
Bien à vous,
Mère à Boire