Ca y est. Cela fait un an.
Un an. 12 mois. 52 semaines. 365 jours.
Un an que j'ai décidé d'arrêter la pillule. Un an que je pense à avoir un bébé. Un an que je rumine. Un an que je pleure à intervalles plus ou moins réguliers. Un an. Putain, un an ! Cela me paraît beaucoup et peu à la fois. Foncièrement, je suis la même que l'année dernière. Mais pas tout à fait la même quand même.
Ce qui a changé ? Je ne regarde plus les enfants de la même façon, je surveille mon corps attentivement, je compte des jours qui sont devenus des semaines et des mois, je doute, je ris, je fais comme si. Comme si rien n'avait changé, comme si j'étais la même, comme si je ne comptais pas les jours et les semaines, comme si je ne remarquais pas les ventres ronds et les enfants dans les poussettes, comme si ce n'était pas grave. Comme si. Comme si je ne luttais pas contre les larmes. Comme si je n'étais pas morte de trouille. Comme si je ne me sentais pas seule. Comme si je relativisais. Comme si... ça ne faisait pas un an que j'imaginais mon ventre s'arrondir, mes bras accueillir un bébé. Comme si je n'imaginais pas à quoi il pourrait ressembler, comme si je ne pensais pas à des prénoms. Comme si.