« Et toi, c’est pour quand ? » Voilà des mots que je me promets de ne plus jamais prononcer. Car derrière le sourire un peu gêné de celle à qui s’adresse cette question se cache peut-être de la peine. A chaque fois que l’on me dit quelque chose de ce goût-là, je gère… mais c’est un canif qui ravive la plaie.
Mais qu’est-ce qu’on peut répondre ? « C’est pour quand j’y arriverai, connard ! » ? Un poil violent. Surtout si c’est mon père qui pose la question, ou celui de mon Homme.
Et puis, difficile d’en vouloir aux proches de désirer nous voir parents. Si j’entendais « J’espère que vous n’aurez jamais de bébé », ça me ferait moyen marrer…
Alors, que répondre quand on vous pose cette question ?
1ère solution : « Des enfants ? Ouh là… Pas avant 3 ans, au moins ! » Cela devrait donner un peu de répit. Risque : devoir supporter une discussion qui aurait pour but de vous raisonner, pour vous inciter à vous y mettre plus tôt. Surtout si l’argument phare est, comme mon cher papa me l’a déjà dit à plusieurs reprises : « Attention, si tu attends trop, ce sera plus difficile »… Sans blague ?
2e solution : « Oh, je sais pas… tu me passes le pâté ? » Botter en touche. S’esquiver. Attention, cette solution peut s’avérer inefficace si tonton Roger a bu trop de rouge-qui-tâche.
3e solution : « Ben écoute, je ne sais pas… C’est pas si facile d’avoir un bébé, tu sais ? » Permet de signaler discrètement à son interlocuteur que l’on essaye, justement et que bon, c’est pas aussi simple que ce qu’on croyait. Dans mon cas, cette solution a été testée et approuvée avec succès sur mon père qui depuis ne m’a plus posé cette question (toutes les semaines, ça en devenait lassant).
4e solution : Confier que l’on essaye. Sans forcément entrer dans les détails. Après, vous serez simplement surveillée à tous les repas et apéros auxquels assiste également votre confidente. Ce qui vous oblige à boire un petit coup à chaque fois, pour qu’ils n’aillent pas croire que ça y est vous êtes enceinte, alors que vous n’avez juste-pas-envie-d-un-verre-de-vin-merci. Cette solution a fonctionné à merveille avec mon beau-frère. Depuis que j’ai dit à ma sœur (sa femme quoi, vous suivez ?) que j’essayais de faire un bébé, il ne m’a plus jamais posé la question non plus.
Si vous avez testé d’autres méthodes, n’hésitez pas à les partager avec moi !